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Les algues, indice d'équilibre de l'aquarium...

par Jacques ROELANDTS
Reproduit avec l'aimable autorisation du groupe aquariophile "Le MEEKI"

Devinette
Qu'est-ce qui fonctionne comme une usine silencieuse à l'énergie solaire, sert à fabriquer des shampooings, des colorants, des géloses(1) ou des médicaments, dépiste la pollution et la résorbe, pourrait régler en partie les problèmes alimentaires de la planète, entre dans la réalisation de sculptures, garnit parfois l'assiette des gastronomes ?
Mais oui, tout cela, les algues peuvent le faire. Pour nous aquariophiles, dans l'aquarium, la présence discrète d'algues vertes à la prolifération contrôlée par les plantes supé- rieures, est un indice d'équilibre, c'est-à-dire de la santé de l'aquarium. Oui mais, si elles prolifèrent anarchiquement ou si elles régressent et s'il apparaît d'autres types d'algues ? Dans ce cas il s'agit le plus souvent d'un indice de déséquilibre, d'excès ou de carences, car les algues sont bioindicatrices(2) de la qualité des eaux et de la lumière.

En fait, qu'est-ce qu'une algue ?
C'est un végétal chlorophyllien thallophyte, généralement aquatique, dont l'appareil végé- tatif est un thalle(3). C'est dire qu'à la différence des plantes supérieures, les algues n'ont, malgré certaines apparences, ni racine, ni tige, ni fleur. Le thalle présente des aspects très variés: il peut être formé d'une seule ou de plusieurs cellules. Il peut être filamenteux, avec ou sans ramification; formé de frondes simples ou rameuses ou lamelliformes.
Les algues flottantes et surtout les espèces microscopiques font partie du plancton. Une partie de l'air que nous respirons est produit par le phytoplancton des océans : des algues !


Comme les plantes, grâce à leur chlorophylle, les algues sous la lumière, peuvent vivre en effectuant la synthèse des substances nutritives dont elles ont besoin à partir du gaz carbonique, de sels minéraux (nitrates, phosphates, potasses), d'oligo-élé- ments et d'eau. Retenons donc que les algues et les plantes, ont les mêmes exigences et sont de ce fait en compétition et en conflit permanent pour la recherche de ces élé- ments de croissance. Il faut se dire que les espèces susceptibles de coloniser nos aqua- riums d'eau douce, y existent sans doute déjà à l'état latent, attendant des conditions favorables pour se développer. Il est donc primordial de les connaître et de pouvoir, le cas échéant, en contrôler le nombre ou nous débarrasser de manière naturelle de celles jugées indésirables. Cela permet de ne plus seulement les considérer comme une sorte de peste ou de malédiction, mais de s'interroger sur les causes responsables de leur apparition et de pouvoir dès lors prévenir toute prolifération. En conséquence, pouvoir déterminer, même de manière sommaire, la classification de l'espèce d'algue à laquelle nous sommes confrontés, revêt une importance capitale. Cette détermination est béné- fique pour permettre le choix d'un remède approprié, mais aussi découvrir de quelles carences ou de quels déséquilibres souffre notre aquarium. Malgré que la détermination précise d'une algue reste une affaire de spécialiste équipé d'un appareillage performant, il est cependant possible à l'amateur d'identifier de manière visuelle la plupart des espèces rencontrées couramment en aquarium d'eau douce. Les algues décrites ci-après sont donc répertoriées selon leur aspect extérieur.


Les algues planctoniques ou l'eau verte
C'est un développement explosif d'animalcules(4) unicellulaires et de phytoplancton(5) comprenant des algues de différentes espèces vivant en suspension dans l'eau d'aquariums ou de bassins.

Daphnie

Causes: parfois introduites avec de la nourriture prélevée dans la nature. Le plus souvent, c'est une réponse à un excès d'éléments nutritifs organiques, filtration inexistante ou déficiente, sol trop riche, surpopulation, excès de nitrates et surtout de phosphates, conjugués à un éclairage intensif, une insolation directe ou un bac placé l'été à l'extérieur.

Remèdes: déterminer les causes de prolifération et y remédier adéquatement : changer les tubes d'éclairage, supprimer l'insolation directe, etc. Ensuite et seulement après avoir remédié aux causes, augmenter la filtration en nettoyant journellement la masse filtrante saturée. En plus, effectuer de nombreux changements partiels d'eau si l'on dispose d'une eau de bonne qualité, sans nitrates ni phosphates, au pH légèrement acide si toutefois la population piscicole le permet. Il faut maintenir une aération suffisante la nuit. Les actions à proscrire sont de traiter aux produits chimiques, d'occulter totalement le bac ou de renouveler l'eau avant d'avoir remédier aux causes de la prolifération.

Autre remède s'il n'y a pas de poissons, on peut introduire en aquarium des daphnies et en bassin de jardin des têtards. Bien sûr, pour l'élevage d'alevins, de daphnies et de rotifères, on peut tirer profit des qualités nutritives de cet excellent plancton qu'est l'eau verte.

 

têtard

Les Chaetophora ou algues en forme de points verts

Très petits filaments d'un à deux millimètres de long agglomérés en petits points verdâtres d'un diamètre de 3 mm. Elles envahissent vitres et décor, mais aussi des plantes à feuilles rigides. Les Chaetophora sont sans cesse broutées par poissons et gastéropodes et de ce fait, leurs minuscules filaments restent rarement visibles. Il ne subsiste que la base en petit point.
Causes: un aquarium nouvellement installé, un excès en nitrates et phosphates conjugués à une fenêtre trop proche, une insolation directe ou un réflecteur mal conçu ou mal positionné.
Remèdes: attendre leur disparition spontanée lorsque l'eau sera stabilisée ou sa qualité améliorée. Abaisser le pH vers 6 peut parfois résoudre le problème. Les planorbes et autres alguivores et omnivores en sont friands, mais délaissent la base bien incrustée. S'il le faut vraiment: raclette à lame, feutre aimanté, grattoir, éponge verte et autres moyens mécaniques.

 

Ampullarius spec.
Planorbes : Tropidiscus spec.

Les Gangrosira ou algues en taches noires

Elles appartiennent au groupe des algues vertes. Ce sont de minuscules filaments incrustés à la surface des feuilles des plantes aquatiques. Elles forment en se groupant des taches de teinte noir verdâtre de 3 mm et peuvent les envahir totalement. Les feuilles âgées ou en mauvaise condition sont colonisées les premières. Il ne faut pas confondre avec les taches de dégénérescence apparaissant sur les fougères de Java du genre Microsorium.
Causes: inconnues car la présence de ces algues d'origine indigène ne semble pas imputable aux propriétés de l'eau, ni à celles de l'éclairage.
Remèdes: Il vaut mieux éliminer les feuilles attaquées sans attendre tant il est difficile de se défaire de ces algues. Ameca splendens, les ampullaires ou planorbes introduits en masse sont les seuls à pouvoir lutter. Les autres alguivores ou les algicides restent inefficaces.


Les Hormidium ou algues encroûtantes ou algues vertes en pellicule
C'est une pellicule verdâtre qui apparaît comme un voile plaqué sur les vitres ou le décor. Elles sont proches des Chaetophora et ne se développent pas au rejet d'eau filtrée.
Causes: une fenêtre trop proche même orientée à l'est, un réflecteur placé trop à l'avant ou un éclairement inadapté, de même que l'excès de nitrates et de phosphates.
Remèdes: Les alguivores les apprécient, mais leur travail laisse des sillons sur les vitres. Il faut tenter d'éliminer la cause de la prolifération et n'utiliser que les moyens mécaniques.

Différentes espèces de diatomées


Les algues siliceuses en fine pellicule brun jaunâtre
Les algues siliceuses ou diatomées sont des algues brunes microscopiques mobiles. Ces unicellulaires n'ont jamais de flagelles mais sont entourées d'une coque siliceuse bivalve. Elles se rencontrent fréquemment en aquarium sous forme de fine pellicule visqueuse de couleur variant du jaune au marron, d'aspect parfois rugueux, sur vitres, équipement du bac ou plantes à croissance lente.
Causes: l'éclairement trop faible en intensité ou en durée ou la qualité de l'eau au pH supérieur à 7,5 ou au taux de nitrates supérieur à 50 mg/l, ou le cycle de l'azote qui présente une décomposition déficiente. Ces algues se rencontrent rarement dans les aquariums bien plantés, mais plutôt dans les bacs à décors rocheux pour la maintenance de cichlidés. Une colonisation importante d'algues siliceuses est le signe évident d'une eau polluée.
Remèdes: vérifier les paramètres de l'eau et de la lumière et remédier aux carences. Nettoyer les vitres, introduire des escargots et améliorer la plantation, si les poissons la respectent. Augmenter la fréquence des changements partiels d'eau et abaisser la valeur du pH si la flore et la faune le permettent.


Les algues bleues en pellicule vert bleuté à noir, parfois brunes

Mélanoïde

La pellicule recouvre plantes, sol, décor et accessoires, tant à l'intérieur du bac qu'au- dessus du niveau de l'eau sur les raidisseurs, entretoise, etc. Elle dégage une mauvaise odeur et leur faculté d'adaptation est assez sidérante. Ce sont des Cyanophycées ou Cyanobactéries et certaines algues bleues sont souvent considérées, tout comme les bactéries, comme comptant parmi les premiers organismes vivants apparus sur notre planète.
Causes: rupture de l'équilibre biologique de l'aquarium dans un bac nouvellement installé où les poissons ont été introduits prématurément, ou lors d'un important change- ment d'eau en remplaçant par de l'eau de conduite chlorée non reposée, ou un traite- ment susceptible de détruire les bonnes bactéries du cycle de l'azote. L'excès de nourriture et la surpopulation sont aussi des causes classiques. Il existe dans ces cas trop de substances organiques qui ne peuvent être transformées par les bactéries présentes en nombre trop restreint. Ces substances sont alors assimilées par les algues bleues au lieu d'être directement transformées en nitrates assimilables partiellement par les plantes. Parfois les algues bleues apparaissent aussi dans des bacs bien entretenus et selon une hypothèse, la cause serait alors une carence en potassium (K) qui agit dans la formation de la structure cellulaire des plantes. D'autres paramètres ou circonstances favorables à leur développement sont: excès de nitrates (NO3) et de phosphates (PO4) dans l'eau, températures supérieures à 20° C, valeur pH supérieure à 6,5, dureté T.H. peu élevée, substrat en décomposition, sol trop riche, excès de lumière, granulométrie du sable ou gravier inadaptée, mauvais fonctionnement du filtre, éclairement à l'aide de tubes trop vieux ou non adaptés ou remplacement simultané de tous les tubes d'éclairage, lumière solaire directe, insuffisance d'oxygène par surpopulation ou oxydation perturbée, utilisation inconsidérée d'engrais liquide ou solide pour plantes, d'algicides, de fer ou de tout autre produit chimique.

Ceratophyllum sp.

Remèdes : stipulons préalablement que lors de l'aménagement d'un nouvel aquarium, il vaut mieux introduire toutes les plantes en une fois en ne plantant que des espèces à croissance rapide: ce sont les moins coûteuses, les moins exigeantes, l'aquarium sera beaucoup plus vite présentable et elles seront beaucoup plus rapidement en mesure de concurrencer les algues bleues. Elles pourront progressivement être remplacées par d'autres plantes moins faciles ou plus proches du biotope ciblé. Ensuite, ne pas introduire de poissons trop rapidement et les installer en petit nombre. Trois à quatre semaines semble être un délai raisonnable. Ce délai pour introduire les poissons peut être un peu réduit par l'apport d'un prélèvement initial provenant d'une masse filtrante, d'eau ou de sable d'un aquarium fonctionnant en bon équilibre. Une autre alternative est le recours aux produits commercialisés comme bactéries lyophilisées pour ensemencer le filtre. Introduire aussi dès l'installation les escargots: planorbes et mélanoïdes.
Ne jamais effectuer de grands nettoyages de l'aquarium, c'est-à-dire changement complet de la masse filtrante en même temps qu'une grande quantité d'eau. Si la conception du filtre ne permet pas d'alterner le remplacement des masses filtrantes: récupérer une partie de l'ancienne masse, prélevée à différents niveaux et l'intercaler à la nouvelle. Si vous optez pour l'utilisation de l'eau de conduite, laissez-la reposer afin que le chlore s'élimine...

Avant d'apporter un remède, la première action consiste à déterminer les causes de l'apparition d'algues bleues et d'éliminer ces causes. Après avoir enlevé manuellement la plus grande partie des algues et siphonné celles tombées au sol, on peut envisager les remèdes:
- Introduire des Ceratophyllum submersum de manière à couvrir toute la surface de l'eau.
- Verser une à deux cuillères à thé (5 à 10 g) de sulfate de potassium (K2SO4) si le TH. est inférieur à 15° f ou de chlorure de potassium (KCl) si le TH. est supérieur à 15° f, pour 100 à 150 litres d'eau, après dilution préalable dans de l'eau. Cet apport de potassium doit idéalement s'étaler sur plusieurs jours de manière à ce que la concentration en potassium soit comprise entre 5 et 10 g pour 100 litres d'eau. Il faut bien oxygéner l'eau pendant le traitement. Dès qu'il y a régression des algues il faut siphonner les algues qui jonchent le substrat. Le mieux est de filtrer l'eau retirée puis de la réintroduire. Ceci pour ne pas remplacer immédiatement par de l'eau neuve riche en éléments susceptibles de stimuler à nouveau la croissance des algues.


Les algues vertes filamenteuses du genre Cladophora

Les racines sont souvent le substrat idéal des algues du genre cladophora.

Ces algues de l'épaisseur d'un cheveu, de structure plutôt rigide, ont une longueur de 3 à 4 cm et sont rugueuses au toucher. Le thalle filamenteux est ramifié et elles forment en se regroupant, des touffes vert clair à vert foncé. Leur substrat de prédilection est souvent une racine de tourbière ou des plantes à feuilles rigides.
Causes: elles sont nitrophiles(6), réclament un bon éclairage, un pH supérieur à 7 et une dureté supérieure à 12 ° F. Une autre cause peut être une teneur importante en CO2.
Remèdes: après avoir éliminer les causes, les enlever à la main au fur et à mesure de leur apparition. Leur croissance peut efficacement être freinée par des escargots et des poissons alguivores comme Ameca splendens, les Crossocheilus ou les Ancistrus.


Les Spirogyra ou grandes algues filamenteuses
Filamenteuse pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres, fréquente en bassins, de vert foncé à bleuté et gluante au toucher. Ce dernier point la distingue facilement des Cladophora de taille similaire.
Causes: elles n'apparaissent pas spontanément mais sont introduites avec du plancton de mare ou à partir de plantes ou de rochers contaminés.
Remèdes: retirer chaque semaine les longues filamenteuses en les enroulant sur un bâtonnet de bois rugueux et terminer à la main. Veiller à avoir un bon sol, une lumière adéquate et des plantes saines, dont au moins une espèce à croissance rapide (ex.: Ceratophyllum demersum).

Ancistrus sp.


Les Oedogonium ou algues velours ou pileuses ou en forme de peau rase
Ce sont de très petits filaments verdâtres de 2 à 5 mm, non ramifiés et d'abord implantés sur la face supérieure des feuilles. Elles envahissent ensuite les tiges d'innombrables petits fils. Cette multitude serrée d'algues prend alors l'aspect d'un tissu de velours ou d'une fourrure.
Causes: Elles sont souvent introduites avec de nouvelles plantes. Leur développement est principalement causé par une abondance de matières organiques.
Remèdes: il n'est pas possible de les retirer de manière mécanique sans abîmer les feuilles, il est donc inévitable de sacrifier les feuilles fortement colonisées. Les alguivores peuvent aider dans une faible mesure et il est nécessaire d'augmenter la fréquence des changements d'eau afin de réduire le taux de matières organiques.


Les longues algues vertes pileuses et visqueuses, incrustées en forme de peau
Elles couvrent l'entièreté des plantes d'une multitude de très fins filaments non ramifiés d'une taille de +/- 20 mm. Visqueuses au toucher, elles sont incrustées et impossible à détacher.
Causes: des apports inconsidérés d'engrais favorisent leur développement ainsi qu'une eau chargée en matières organiques. Alguivores et produits chimiques sont inefficaces.
Remèdes: Améliorer la qualité de l'eau et retirer les plantes trop atteintes semblent les seuls possibilités pour faire régresser l'invasion.

Crossocheilus siamensis


Les Audouinella ou algues "noires " en forme de pinceau
Très connues des aquariophiles, ces algues de la classe des algues rouges, sont en fait de couleur presque noire et en forme de pinceau aux nombreux filaments verts foncés à noirs.
Causes: Elles se rencontrent dans les eaux chaudes, à faible pH, contenant beaucoup d'acides organiques provenant de la décomposition des excès de nourritures. Elles ont une longueur de 2 cm et envahissent les racines de bois et le décor en général, les plantes à croissance lente en commençant par les bords, sur lesquelles elles s'incrustent sur un minuscule dépôt de carbonates et non directement sur le limbe de la feuille. Remèdes: très difficile à éliminer, le premier remède consiste à couper les feuilles atteintes et à amé- liorer la qualité de l'eau. Crossocheilus siamensis peut aider au début de l'apparition.

Algue pinceau.


Les algues "grises" en forme de pinceau
Ce sont aussi des Rhodophycées sous forme de petits pinceaux aux nombreux petits filaments gris verdâtres très peu ramifiés. Au premier stade, la base des pinceaux est fermement incrustée sur le bord des feuilles. Ultérieurement, elles se fixent aussi sur leur surface.
Causes: excès d'acides organiques, résultant de copieuses distributions de nourritures, conjugué à un pH acide, un TAC (KH) élevé et une teneur importante en dioxyde de carbone.
Remèdes: résistantes aux produits chimiques et ignorées des alguivores, c'est une plaie ! Il faut agir dès l'apparition en éliminant les feuilles attaquées et ensuite mettre tout en œuvre pour améliorer les conditions générales de l'aquarium et mieux contrôler le nourrissage.

Otocinclus sp.
Pterygoplichthys gibbiceps
Homaloptera cf. zollingeri


La prévention : il vaut mieux prévenir que guérir ! Cela reste la devise de tout bon aquariophile.
Les moyens préventifs à prendre en considération portent sur : les entretiens, siphonnages des déchets et des algues en pellicules ou en touffes et les changements d'eau partiels fréquents ; prévoir beaucoup de plantes aquatiques en privilégiant celles à croissance rapide et surtout les Ceratophyllum, Limnophila, Hygrophila, Najas, Heteranthera, Ludwigia, Bacopa et Microsorium ; éviter au maximum de les transplanter pour leur épargner le choc et/ou l'arrêt de croissance ; l'amendement de l'eau avec utilisation limitée d'engrais ; la maîtrise de l'éclairage naturel (bac loin des fenêtres) et artificiel 12 heures par jour, avec remplacement des tubes en temps voulu ; l'introduction opportune de gastéropodes comme planorbes, mélanoïdes et ampullaires ; l'introduction réfléchie de poissons alguivores des genres Ameca, Poecilia, Xiphophorus, Crossocheilus, Ancistrus, Hemiancistrus, Hypostomus, Pterigoplichthys, Otocinclus, Gastromyzon, Homaloptera, etc. ; la quantité optimale de dioxyde de carbone ; la teneur en nitrates qui tient compte du besoin modeste en NO3 des plantes supérieures ; un potentiel Redox(7) élevé entraînant une diminution de matières organiques ; un cycle de l'azote avec un pouvoir oxydant correct ; une teneur en phosphates (PO4) assimilable par les plantes et une valeur recommandée de 10 mg/litre de potassium (K).

hypostomus punctatus








Limnophila aquatica
Hygrophila polysperma
Najas sp.
Heteranthera zosterifolia
Bacopa caroliana
Ludwigia repens


Botia macracantha

Une précaution importante dans un bac sans algues filamenteuses: n'introduire aucune nouvelle plante qui n'a pas d'abord été cultivée quelques mois dans un autre aquarium de culture (votre plantarium) et qui s'y sera révélée non suspecte. Pour garder les alguivores lorsqu'il n'y a plus d'algues dans le bac, on réduit fortement la population d'escargots en les piégeant la nuit avec une feuille de laitue enlevée au petit matin. Pour les éliminer complètement, il suffit d'introduire des Botia macracantha. Pour les poissons alguivores, on peut les céder à un ami aquariophile ou les garder en compensant le manque d'algues par de la salade pochée, les aliments à base végétale et par le système des pierres alguées sous forte lumière solaire ou artificielle avec lesquelles on fait une rotation.




Bibliographie :
J. Artaut, 1990, Luttez contre les algues - Aquar. Mag. 54
P. De Batist, 1987, Biologishe bestrijding v. algen in het aquarium Betta Info 01.88
Y. Detry, 1995, Le Point sur les Algues - Sté Aquarioph. Wallonne, Namur
D. Briers & H. Voet, 1982, Aquariumwereld' Voedselatlas - BBAT: 86-93
W. Gilissen, 1988/89, Le maintien des plantes en aquarium - Aquafauna 32 à 35
H. Heuverkamp, 1995, Blauwalg in uw aquarium ? - NBA T, Het Aq. 67 (05.97)
V. Levesque, 1998, Plantation anti-algues - Aquar. Mag. 152
R. Lhoest, 1984, Le jardin aquatique; les algues... - Aquafauna 16 (ICAIF)
Dr R. Riehl & H. Baensch, 1990, Atlas de l'aquarium V 01.1 - Mergus 1982 : 892-903
E. Schoubs, 1981, Herkennen van algen - Aquariumwereld 34 : 162-164
M. Tassigny, 1982, Reconnaissance pratique des algues - Aquarama 67 (5/82)
D. Terver, 1985, (Univ. Nancy) - Manuel d'Aquariologie 1 -R.E.P./Paris : 176

(1) Syn. de agar-agar. (2) Les organismes ont des sensibilités diverses face aux polluants. On peut déduire la pol- lution de l'air, en faisant le recensement des lichens, on peut estimer l'état d'une rivière en fonction des insectes aquatiques qui y vivent, etc. (3) Appareil végétatif des végétaux inférieurs. (4) Animal très petit. (5) Plancton végétal. (6) qui aime l'azote. (7) Le potentiel Redox (rH) rend compte du pouvoir oxydant ou réducteur d'un milieu. Un potentiel élevé est caractéristique d'un milieu oxydant. Un aquarium doit toujours être oxydant (ça favorise le fonctionnement du filtre et l'oxygénation des matières organiques). Dans l'aquarium, le potentiel Redox est principalement lié à la concentration en oxygène. Dans les fameuses "cata orage", la chute brusque de la pression atmosphérique fait baisser la concentra- tion en oxygène. Non seulement les poissons en manque d'oxygène viennent piper à la surface, mais en plus le milieu peut devenir réducteur (l'eau qui tourne) ce qui empêche tout fonctionnement du filtre (plus de dénitrification possible). Cela peut donc être vraiment grave.