LES ECHINODORUS
EN AQUARIUM
Texte et photos : Curt Quester - Adaptation : Denis Terver
Les espèces du genre Echinodorus comptent, désormais, parmi
les plantes d'aquarium les plus prisées des aquariophiles. L'apparition,
sur le marché, ces 15 dernières années, d'un grand
nombre d'espèces et de variétés nouvelles, particulièrement
faciles à cultiver et souvent agréablement colorées,
y a sans doute grandement contribué.
Toutes
les espèces du genre sont des plantes à feuilles radiantes
parce que la l'axe de la tige est très aplati et que les feuilles
sont disposées à la même hauteur en forme de cercle
autour du point végétatif. Le limbe est fixé sur
un pétiole plus ou moins long et sa forme va du ruban au cercle.
Si chez les espèces originelles, une coloration brun rouge était
exceptionnelle, la couleur verte était de règle, mais la
culture intensive et la sélection ont abouti à la mise à
disposition, dans le commerce de feuillages complètement rouges
ou rouge brunâtre. Des sortes plus ou moins tachetées sont
également disponibles. Ce travail de sélection ne concerne
cependant pas uniquement la forme et la couleur, mais aussi les conditions
de culture et la taille, de façon à convenir à une
majorité d'aquariophiles dont le volume des aquariums est souvent
limité, mais qui souhaitent néanmoins maintenir et cultiver
leurs plantes sur le long terme.
D'une façon générale, et l'aquariophilie n'échappe
pas à la règle, de nombreux noms sont en usage pour désigner
une même plante ! Cela tient au fait qu'il n'y a pas unanimité
pour définir les limites de telle ou telle espèce. Pour
les Echinodorus, Karel Rataj propose, dès 1975, une révision
complète du Genre ; mais très vite, de nombreuses critiques
se font jour. Toutefois, cette nouvelle nomenclature fut rapidement adoptée
par les aquariophiles. Vingt années plus tard, Robert Haynes et
Lauritz Holm-Nielsen proposent une nouvelle révision. Mais les
deux scientifiques se basent essentiellement sur des plantes d'herbiers
(séchées et compressées), récoltées
dans la nature à l'état émergé. La forme submergée
qui n'est pas la même n'est pas prise en compte. Aussi, ces auteurs
ne retiennent-ils que très peu des espèces proposées
par Rataj, et là où ce dernier en différenciait 50,
il n'en subsiste plus que 28 ! L'important regroupement de plusieurs espèces
sous une seule espèce, lié à la classification des
noms d'espèces actuels comme synonymes non valides ont conduit
à la forte réduction du nombre d'espèces. Certains
regroupements sont compréhensibles et sensés. Toutefois,
certains d'entre-eux, comme par exemple E. griesebachii (qui regroupe
E. amazonicus, parviflorus et bleheri), posent problème. En effet,
cultivées en aquarium, elles peuvent se différencier, ce
qui justifie au moins le statut de sous-espèce ou de variété.
Les erreurs de systématique de cette nouvelle révision,
vont sans aucun doute en attirer une autre ! qui ne devrait pas seulement
prendre en compte des plantes herborisées mais également
les observations liées à leur culture. Peut-être des
méthodes modernes comme l'analyse du pollen et des recherches sur
l'ADN, seront-elles alors prises en compte pour une meilleure approche
de la systématique.
Ce
jeu confus de la nomenclature se répercute évidemment dans
le commerce, si bien que de nombreux producteurs, mais aussi grossistes
et revendeurs, refusent de rectifier d'évidents noms erronés
! L'inverse s'observe également lorsque de nouvelles variétés
de culture ou des espèces non encore identifiées sont diffusées
avec un nom fantaisiste en raison de leur ressemblance avec une espèce
connue. Si déjà les noms scientifiques sont confus et dans
de nombreux cas mal attribués, les noms populaires ne sont pas
en reste.
Souvent, pour une même espèce, il existe toute une série
de noms communs ! De façon remarquable il existe des ressemblances
indépendantes de la langue : en allemand Amazonasschwertpflanz,
en anglais Amazona sword et ne français Amazone épée.
Bien que de nombreuses espèces d'Echinodorus conviennent comme
plante d'aquarium, il en existe quelques unes absolument inadaptées
en raison de leur taille, comme par exemple Echinodorus glaucus qui peut
atteindre 2m ! Parmi les espèces vraiment bien adaptées,
certaines, comme par exemple Echinodorus grandiflorus ou Echinodorus cordifolius,
ne supportent pas l'immersion permanente et ne demandent qu'à mettre,
plus ou moins rapidement, la tête hors de l'eau. D'autres ont des
exigences telles, qu'elles ne conviennent qu'à des aquariophiles
très expérimentés qui arrivent à les maintenir
à long terme, voire à les multiplier, comme par exemple
E. opacus ou E. portoalegrensis.
Heureusement,
il reste quand même bon nombre d'espèces qui s'adaptent à
l'aquarium. C'est plus facile lorsqu'elles vivent déjà immergées
dans leurs milieux d'origine et leur adaptation à l'aquarium est
alors tributaire de la taille de ce dernier ! E. martii par exemple, est
facile à cultiver car peu exigeante, mais ne convient pas du tout
à un aquarium de 50 litres en raison de la taille qu'elle peut
atteindre. Par contre, elle se plaira parfaitement dans un bac de 500
litres et profitera pleinement de l'espace, sans chercher à sortir
de l'eau !
Aussi, il n'est pas surprenant, qu'il soit nécessaire de planifier
l'aménagement d'un aquarium en tenant compte des espèces
souhaitées. Inversement, si un certain volume d'aquarium a été
retenu, il faut impérativement penser à l'implantation précise
des espèces végétales et les sélectionner
en fonction de la hauteur d'eau disponible. Il ne faut évidemment
pas se fier à la taille des plantes présentées dans
l'aquarium du revendeur ni à l'étiquette qui ne précise
souvent, qu'au travers d'un symbole : plante pour premier, second ou arrière
plan ! Les conseils du revendeur, seront également accueillis avec
une confiance relative car, souvent, lui-même ne sait pas quelle
taille lesdites plantes peuvent réellement atteindre, ni leur origine
commerciale précise. A ce stade, il est nécessaire de se
référer à de bons ouvrages ou de se fier à
des aquariophiles avertis que l'on peut rencontrer dans les Associations.
Un autre point important à prendre en compte lors de la conception
d'un aquarium : la dépendance des plantes à l'égard
des conditions de culture. Les Echinodorus ont des exigences nutritionnelles
fortes ! et pour les couvrir, un sol nutritif est indispensable car ils
n'arrivent pas à prélever suffisamment d'éléments
nutritifs par les feuilles. Chez les Echinodorus, l'essentiel des nutriments
est extrait par les racines, raison pour laquelle, il convient de prévoir
un sol nutritif à base d'un mélange de sable non lavé
et de terre glaise ou d'argile. L'argile à le pouvoir de concentrer
les sels minéraux et les oligo-éléments essentiels,
ainsi qu'une remarquable capacité d'échanges pour les autres
substances nutritives. L'argile peut ainsi mettre en réserve des
éléments nutritifs lorsqu'ils sont abondants et les restituer
progressivement, à la demande. Un sol nutritif ne profite évidemment
pas seulement aux Echinodorus, mais à toutes les plantes prélevant
lesdits éléments essentiellement par les racines. En outre,
l'auteur ajoute une pleine poignée de cendres de bois au mélange
sable-argile. La cendre de bois contient en effet beaucoup de Potassium
et de très nombreux oligo-éléments. Par contre, dans
ces cendres, vont manquer Azote et Phosphore, éliminés avec
les fumées de la combustion.
Si
l'on a omis de préparer un sol nutritif comme indiqué plus
haut, on peut rattraper la situation en préparant des boulettes
à partir d'argile (éventuellement malaxé dans une
solution d'engrais liquide complet pour culture hydroponique), que l'on
va laisser sécher à l'air avant de les insérer dans
le sol, de préférence à la base des plantes. L'humidité
locale fait qu'elles vont reprendre leur souplesse et les racines des
plantes vont pouvoir s'approvisionner auprès de ce " garde-manger
".
On peut évidemment également enrichir de nouveau un sol
de cette façon ce qui fait que, bien préparé au départ,
il peut durer de nombreuses années ! En cas de problème,
on peut également injecter dans le sol une solution nutritive diluée,
à l'aide d'une seringue. L'argile va alors jouer son rôle
tampon ce qui évitera que ladite solution ne se retrouve dans l'eau
de l'aquarium. L'enrichissement direct, par dilution dans l'eau, est déconseillé
chez les Echinodorus car, d'une part les éléments nutritifs
ne sont que peu absorbés par les feuilles et, d'autre part, au
moment des changements d'eau, ces engrais sont en partie éliminés
! En outre, des oligo-éléments très importants comme
le fer et le Manganèse, sont éliminés par la décomposition
bactérienne des chélateurs auxquels les ions comme le fer
et le Manganèse sont fixés et précipités lors
de réactions d'oxydation, échappant ainsi aux plantes.
Un autre élément important à prendre en compte pour
une culture de plantes réussie, est la lumière disponible.
L'énergie nécessaire à la photosynthèse et
à l'élaboration des substances organiques ne peut provenir
que de la lumière. En aquarium, les exigences des Echinodorus ne
peuvent être oubliées ! Même des plantes d'ombre comme
Echinodorus horizontalis, supportent, en aquarium, un éclairage
puissant comme celui provenant de lampes de type HQI. Une attention particulière
doit être portée au choix des spectres lumineux. Les plantes
exploitent tout particulièrement les rayonnements bleus et, dans
une moindre mesure, les rouges, ce qui fait que les éclairages
favorables à l'oeil humain, plus sensible au vert et au jaune,
ne le sont pas forcément pour les plantes ! et ce qui nous paraît
très " lumineux " ne l'est pas pour les plantes et est
peu approprié pour celles-ci. Inversement des éclairages
qui nous paraissent peu naturels et peu éclairants, type GroLux
par exemple, conviennent, au contraire, parfaitement pour les plantes.
Toutefois, ce n'est pas seulement ce que rayonne la lampe qui compte,
mais bien plus ce qui atteint le feuillage ; les rayonnements bleus ne
sont que peu absorbés par l'eau, contrairement aux rayonnements
rouges, très vite absorbés, même si la quantité
rayonnée est importante. En outre, une filtration, sur tourbe par
exemple, colore l'eau ce qui contribue également, comme tout autre
trouble, à absorber la lumière et explique, souvent, la
pauvreté en plantes des milieux naturels. L'importance de la lumière
est tout particulièrement à prendre en considération
chez certains Echinodorus, comme par exemple chez E. aschersonianus. Cette
espèce est étroitement dépendante de la lumière.
Si on lui en donne beaucoup, elle devient géante et peut même
pousser hors de grands aquariums. Si la lumière est insuffisante,
elle rétrécit et souffre visiblement allant jusqu'à
dépérir, même si les éléments nutritifs
sont présents en suffisance.
Les
éclairages installés dans les galeries d'aquarium achetés
dans le commerce, sont souvent notablement insuffisants. Pour une bonne
croissance des plantes, il faudrait au moins un rendement de 0,4 à
0,6 W/litre d'eau. Pour un aquarium du commerce de 80 cm et d'une capacité
de 112 litres, 45 à 67 W sont nécessaires, autrement dit
une galerie d'au moins 3 tubes fluorescents. Les constructeurs de matériel
aquariophile ne donnent généralement que peu d'indications
concrètes sur les caractéristiques de l'éclairage
installé. Les tubes du commerce qui conviennent le mieux sont ceux
de la série 800 ou 900 de chez Osram ou Philips. Dans les supermarchés,
on ne trouve généralement que des tubes standards qui, de
plus, vieillissent très vite en perdant rapidement leur intensité
et leur qualités spectrales, raison pour laquelle il est recommandé
de changer ces tubes chaque année. Par contre, les tubes à
rendement élevé récents vieillissent beaucoup moins
vite et peuvent être utilisés jusqu'à la fin de leur
vie.
Lorsque l'on utilise des lampes de type HQI, il est nécessaire
d'augmenter le nombre de watts car leur efficacité est moindre.
Dans le cas d'un éclairage HQI il faut utiliser le même nombre
de watts que dans le cas de l'utilisation de tubes fluorescents. Je recommande
cependant la nouvelle génération d'ampoules céramique
(type "4ArXS HCD" de chez Osram). Les ampoules céramique
ont un meilleur rendement énergétique et une durée
de vie plus importante, mais elles n'ont pas l'effet de vieillissement
des ampoules quartz et pouvent être utilisée jusqu'au terme
de leur vie. Ainsi se compense leur prix d'achat plus élevé.
L'utilisation de tel ou tel type de lampe relève souvent du domaine
de la foi, voire du mythe ! Pour les aquariums équipés d'une
galerie et ne dépassant pas 60 cm de hauteur d'eau, les tubes fluorescents
conviennent parfaitement. Ils ont l'avantage, sur les HQL et HQI, de mieux
répartir la lumière et de limiter considérablement
les zones d'ombre.
Pour les aquariums de plus de 60 cm de hauteur d'eau, sans galerie ni
couvercle, les HQL et HQI sont incontournables car seul ce type d'éclairage
dispose d'un faisceau lumineux suffisamment puissant pour pénétrer
et éclairer correctement des profondeurs d'eau conséquentes.
En outre, il est alors possible de diriger le faisceau sur telle ou telle
plante, plus exigeante en lumière, et de maintenir des espèces
d'ombre en périphérie du faisceau.
Pour
une bonne croissance des plantes, outre les contraintes liées à
l'éclairage, il convient également de s'intéresser
à celles liées à l'hydrogène, à l'oxygène
et au carbone. Hydrogène et oxygène sont disponibles en
abondance dans l'aquarium. Par contre, pour le carbone, il en va tout
autrement. Cet élément, indispensable, n'est habituellement
pas facile accessible. Aussi, est-il nécessaire, de mettre en place
une régulation rigoureuse de cet élément. Les contraintes
liées à l'éclairage, évoquées plus
haut, prennent ici tout leur sens. Plus il y a de potentiel photosynthétique
lié à l'éclairage et aux élément nutritifs
disponibles, plus les exigences en carbone sont élevées.
Aussi, ce facteur devient-il très vite limitant pour la bonne croissance
des plantes. Cet indispensable carbone est d'abord extrait du dioxyde
de carbone ou CO2 'gaz carbonique) en solution dans l'eau ; mais il peut
également être extrait, par certaines plantes, des hydrogénocarbonates
(bicarbonates) et carbonates (de calcium et de magnésium le plus
souvent) disponibles.
Quelle quantité de CO2 peut-elle est injectée dans l'aquarium
? Il faut avoir présent à l'esprit, qu'un délicat
équilibre s'instaure ici entre l'offre et la demande, entre l'absorption
et l'émission de gaz carbonique. Dans l'air, le pourcentage de
CO2 est de l'ordre de 0,033 %. Dans l'eau, à 20° C, ce pourcentage
se stabilise, par dilution, à 0,5 mg/l ; il peut augmenter en fonction
du taux de CO2 dans l'air ambiant. L'inverse est vrai également
: si le taux de CO2 augmente dans l'aquarium, il a tendance à s'échapper
à la surface de l'eau dans l'air ambiant. Du CO2 est cependant
également produit par le métabolisme, respiratoire en particulier,
des organismes vivants. L'élimination du CO2 en excès par
rapport au taux de référence de 0,5 mg/l, est d'autant plus
rapide que la surface de l'eau est agitée, surtout si cette agitation
provient de diffuseurs à air ! Dans ces conditions, l'élimination
du CO2 produit par les organismes vivants est plus rapide que son absorption
par les plantes. Le chiffre fatidique de 0,5g/l, insuffisant pour une
bonne et belle plantation, reste alors une limite jamais dépassée.
Si dans un tel aquarium la quantité de lumière favorise
la photosynthèse certains Echinodorus se tournent alors vers les
hydrogénocarbonates (bicarbonates), dont ils vont extraire le CO2,
formant des carbonates, insolubles dans l'eau. Les carbonates de calcium
et de magnésium produits précipitent sous la forme d'un
dépôt blanchâtre sur les feuilles, une " pétrification
biologique " en quelque sorte. Le résultat n'est pas seulement
inesthétique, mais bouche les stomates (pores des feuilles) et
entrave la photosynthèse. Le pH monte également, ce qui
accentue le phénomène et fait grimper encore le pH, pouvant
parfois atteindre 9 !
Ce déficit en CO2 peut être partiellement compensé
par un re-dissolution à partir du CO2 atmosphérique, qui
s'avère cependant nettement insuffisante pour stopper ce mécanisme
de décalcification biogène.
La
première leçon à tirer de ces processus, est de supprimer,
dans un aquarium bien planté, tous les diffuseurs à air,
y compris ceux qui actionnent les filtres, et de les remplacer par des
pompes de circulation, dont le rejet dans l'aquarium doit être réglé
de façon à agiter le moins possible la surface. Le respect
de ces quelques conseils favorisera déjà la remontée
du CO2, même au delà de la valeur de référence
(0,5 mg/l). La valeur pouvant être réellement atteinte dépend
étroitement du peuplement (poissons, invertébrés
et plantes, ces dernières rejetant du CO2 la nuit). Si l'on diminue
par exemple l'éclairage, on réduit l'activité photosynthétique
ce qui, parallèlement, augmente le taux de CO2 dans l'aquarium.
Il est alors possible d'obtenir un équilibre qui permet de favoriser
une bonne croissance des plantes sans obligation d'addition de CO2. Ce
point de vue était en fait mis en pratique par nos anciens qui,
sans beaucoup de moyens techniques, obtenaient de superbes aquariums bien
plantés. En réalité le doigté et le choix
des plantes, pas trop exigeantes en CO2, suffisaient.
Stimulés par les superbes aquariums de type hollandais, qui en
fait ressemblent plus à des jardins aquatiques, les exigences des
aquariophiles à l'égard des aquariums bien plantés
ont augmenté. Les plantes les plus " belles ", les plus
"variées ", les plus " colorées ", cultivées
simultanément dans un même aquarium, ont stimulé les
besoins en intensité lumineuse. L'augmentation de l'activité
photosynthétique, la diminution en parallèle, du dioxyde
de carbone (gaz carbonique) ont alors posé de nouveaux problèmes
dont la solution passe par l'apport artificiel de CO2, pour compenser
ce facteur devenu limitant. L'industrie aquariophile propose désormais
de nombreuses techniques et méthodes pour améliorer la disponibilité
en CO2.
Pourtant, l'amélioration de la disponibilité du dioxyde
de carbone en aquarium, ne constitue pas la panacée ! D'autres
problèmes peuvent en effet apparaître, liés par exemple
à l'épuisement trop rapide du milieu en oligo-éléments.
Corrigé, il peut entraîner une telle croissance explosive
que, brutalement, apparaissent des déficits en nutriments essentiels
comme l'azote ou le phosphore, inconnus jusqu'ici, nutriments produits
normalement en quantités suffisantes par les poissons, du moins
tant que la croissance des plantes reste suffisamment lente.
Dans la culture des plantes en général, et des Echinodorus
en particulier, il est nécessaire, en fait, d'avoir une vision
globale des choses et non pas de ne prendre en compte qu'un aspect particulier.
Si l'on modifie un paramètre en un endroit, il y aura des répercussions,
un peu plus loin, sur d'autres paramètres.
Avoir la " main verte " est un Art qui consiste à pouvoir
mélanger toute ces données et d'obtenir un résultat
" honorable ". Alors seulement les Echinodorus pourront s'épanouir,
dans toute leur splendeur et, pour couronner le tout, se reproduire.
Aussi, le but de cet article a-t-il été, de donner au lecteur
un aperçu de l'influence des différents facteurs intervenant
dans la croissance des plantes, afin qu'il " comprenne " mieux
celles qu'il cultive dans son aquarium. Un jardinier à dit un jour
" observes bien tes plantes, elles sauront te dire ce dont elles
ont besoin ". Parfois ont dit aussi que les plantes poussent d'autant
mieux que leur propriétaire sait leur " parler " ! Lorsque
quelqu'un " parle " à ses plantes, c'est qu'il les observe
attentivement et peut alors réagir opportunément et rapidement
en cas de besoin.
Il faut que les aquariophiles apprennent, non seulement à "
parler " à leurs poissons, mais également à
leurs plantes, et à les admirer, équitablement, quand ils
observent leurs aquariums.
Pour plus d'informations, voir le site de l'auteur : www.echinodorus-online.de