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Le Scalaire des Amis de l'aquarium 1932 de Strasbourg

Robert ALLGAYER © AA32 janvier 2002


Spécimen sauvage de Pterophyllum scalare
en provenance du Rio Ucayali près de Pucallpa (Pérou)
On remarquera les taches rouges sur la partie frontale.
Photo : R. Allgayer

 

Ce n'est pas par hasard que le Scalaire, Cichlidé mythique en 1932, a été choisi par le premier Comité du club de Strasbourg.
Strasbourg, ville voisine de l'Allemagne, a connu très tôt le Scalaire car cette espèce a été importée dès 1911 puis reproduite en masse à partir de 1920 en Allemagne. Dans notre emblème, le scalaire s'inscrit dans un cercle de plantes aquatiques.

Le Scalaire

Spécimen sauvage de Pterophyllum scalare en provenance des environs de Manaus (Brésil)
Photo : R. Allgayer

Son nom scientifique actuel est Pterophyllum scalare. Il a été décrit sous Zeus scalaris par Lichtenstein en 1823. Martin Heinrich Lichtenstein (1780-1857) Professeur en médecin et docteur en philosophie h. c. a été le premier Directeur du zoo de Berlin.
Longtemps, la description du Scalaire a été attribuée à Cuvier in Cuvier & Valenciennes 1831 par erreur sous Platax scalaris. Le Scalaire est actuellement classé dans le genre Pterophyllum Heckel, 1840 avec deux autres espèces : P. altum et P. leopoldi. Son nom commun scalaire vient de scalaris qui signifie escalier par allusion à la forme dégradée des nageoires dorsale et anale.
L'origine des types n'est pas connue, mais l'on sait aujourd'hui que le Scalaire a une large répartition géographique tout le long de l'Amazone, le Rio Solimões (le cours supérieur de l'Amazone) de Bélem à l'embouchure jusqu'au Pérou et dans tous leurs affluents. Il n'est donc pas étonnant que cette espèce présente de nombreuses variétés géographiques sans compter celles que les aquariophiles ont " fabriquées ".

Le Scalaire est un cichlidé " atypique ", avec le Discus, par sa forme élevée et extrêmement comprimée. Sa croissance est rapide. Mâle et femelle forment un couple au moment de la reproduction. C'est un pondeur sur substrat découvert, la femelle pond toujours sur un support (plantes, branches etc.) assez loin du sol. Les larves sont fixées par les glandes céphaliques sur un autre support, mais jamais sur le sol pour éviter l'enfouissement (dans la vase en milieu naturel) des larves au moment de la résorption du sac vitellin. Lorsque les alevins atteignent la nage libre, les parents surveillent et gardent les alevins.

La maintenance des Scalaires sauvages se fait de préférence dans un aquarium assez haut (min. 40 cm) dans une eau douce et acide pH : 5.5 à 6.8 ; conductivité entre 100 et 200 µS/cm et à une température de 24 à 26 °C. Le bac est agencé avec des racines de tourbière et des plantes aquatiques. Les diverses formes sélectionnées du commerce sont beaucoup plus rustiques et supportent des écarts assez élevés dans tous les domaines (pH, dureté, température).

Actuellement, le commerce offre une très vaste palette de formes et de couleurs, alors que les diverses variétés sauvages sont très rares.

Les Amis de l'Aquarium 1932 ont en son sein deux aquariophiles extrêmement compétents dans le domaine du scalaire : je veux citer Hubert Angsthelm qui reproduit des formes sélectionnées et Roland Kastner qui reproduit une forme sauvage.