Aquarium:
le port des gants recommandé
04/11 00:01 : Amateurs d'aquarium, mieux vaut porter des gants lors des manipulations de vos poissons ou du nettoyage de leur résidence, pour éviter d'attraper une infection bactérienne parfois surnommée "tuberculose des poissons" et qui provoque essentiellement des lésions de peau chez l'humain.
La bactérie "Mycobacterium marinum" est une mycobactérie atypique responsable d'infections chez les animaux aquatiques et d'infections cutanées chez l'homme après contact avec l'eau ou les animaux infectés", selon les spécialistes.
"Il n'y a pas de contamination interhumaine", rassurent-ils.
"Entre 1996 et 1998, 63 cas d'infections à M. marinum
ont été recensés en France", selon une enquête
nationale auprès des Centres hospitaliers universitaires (CHU),
publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire
(BEH) par l'Institut de veille sanitaire (InVS).
"Ces infections survenaient autrefois après des bains en eau
douce ou de mer (granulome des piscines)". Mais une "chloration
adéquate des eaux de piscine" ayant permis de contrôler
ce mode de contamination, elles "sont maintenant liées surtout
à l'aquariophilie (granulome des aquariums)".
"En raison de la vogue de l'aquariophilie" et de son rôle
dans la survenue des infections à M. marinum, "il faut
diffuser des recommandations simples aux aquariophiles (port de gants
lors de la manipulation des aquariums et des poissons, antisepsie en cas
de lésions ou blessures) et aux professionnels des produits de
la mer", recommandent-ils.
Les infections surviennent sur une peau préalablement lésée
ou à la suite d'un traumatisme mineur, après une incubation
de quelques jours à quelques semaines.
La lésion au départ indolore peut se trouer ("s'ulcérer").
L'infection, qui touche aussi bien des immunodéprimés que
des personnes aux défenses immunitaires normales, peut s'étendre
aux tendons, articulations, plus rarement aux os.
"Il n'y a pas de traitement standard et l'appréciation de
l'efficacité des traitements administrés est rendue difficile
par la tendance à la guérison spontanée de l'infection",
note le BEH.
Tous les patients ont reçu une antibiothérapie et la moitié
a été opérée.
L'enquête a été conduite avec le Centre national de
référence (CNR) de la résistance des mycobactéries
aux antituberculeux (Paris).